Chapitre 1: la rencontre

 

           La nuit était déjà tombée, c'était une nuit bien sombre, les deux lunes n'étaient pas visible ni les étoiles d'ailleurs, de grands nuages noirs empêchaient à la voûte céleste d'éclairer les habitants du monde de Zalphégal. Mais la ville principale du royaume de Noirforge était éclairée par des lanternes magiques. Les lanternes magiques pouvaient éclairés le paysage sur plus de cinquante mètres, et ils étaient installés tous les vingt mètres afin que la rue soit bien éclairée. Mais cette nuit, à cet endroit précis, les lumières magiques eux-mêmes se retiraient sur le passage d'une ombre, une ombre faite de fumée noire et à l'intérieur de cette fumée, une forme incertaine elle aussi toute en noire, seul un joyau rouge, sûrement un rubis, étincelait parmi les ombres.

L'ombre se déplaçait silencieusement et lentement, sans aucun but précis. C'était rare de voir cette technique à l’œuvre, elle s'appelait le murmure de l'ombre, elle permettait à celui qui la maitrisée de se cacher derrière une fumée noire, seul ceux qui ne veulent pas être identifié l'utilise. Le murmure de l'ombre est utilisé que par certaines personnes, il faut avoir suivi un entraînement spécifique pour l'utiliser, un entrainement que seul les pires tueurs et autres personnes du même genre pratiquait, mais beaucoup qui ont suivi l’entrainement ne peuvent utiliser qu'une pâle imitation. Mais celle qu'on pouvait voir dans cette rue, c'était un authentique murmure d'ombre car les lumières ne pouvaient percer cette fumée, la lumière était complètement repoussé, non c’était comme si la lumière se faisait absorbé par cette ombre.

 

Tout était calme comme si la venue de cette ombre était le signe que quelque chose de grave allait se passer, les rues étaient vides, du moins c'est que pensait l'ombre dans la fumée.

Mais il avait tort, car à quelque rue de là, une dizaine de garde sans aucun  insigne indiquant leurs royaumes ni leurs rangs et quatre mages étaient à la poursuite d'une personne. On ne pouvait voir qui était cette personne car elle portait une capuche sur sa tête. Cette personne courait aussi vite que pouvait ses jambes mais les soldats étaient entraînés à courir longtemps et vite sur plusieurs kilomètres, ce n'était plus qu'une question de secondes avant que ses derniers ne puisent la rattraper. Mais d'abord, ils s'amusaient un peu, comme le loup s’amuse avec le cerf, la chasse était pour eux une joie sans nom, surtout la chasse à l'homme.

La personne poursuivi essaya tant bien que mal de se retourner pour voir où était ses poursuivants, mais en faisant cela elle perdit l’équilibre sur un pavé mal fixé. Sa capuche tomba également, la personne était une jeune femme, elle était magnifique, tellement belle que mille nations pourraient s’entretuer pour voir cette beauté, ses cheveux était d’un blanc pur, ses yeux couleurs améthystes, sa peau était légèrement bruni par le soleil, surement une personne de haute naissance qui avait parcouru un long trajet. Malheureusement cette beauté allait coutait très chère à cette jeune femme. Le plaisir se lisait sur les visages des soldats, un plaisir brutal qui allait être assouvi dans pas longtemps, leurs regards étaient celui d’une bête prêt à assouvir leurs désirs les plus secrets. L’un des soldats se pourlécha en pensant déjà à ce qu’il allait faire à cette femme, et la bosse dans son pantalon était assez explicite pour comprendre ce qu’il allait faire subir à sa proie. Et à bien regarder tous les soldats avaient ce genre d’idée.

 Ils se jetèrent sur elle, les magiciens qui venaient juste d’arriver sur les lieux, regardèrent avec un certain mépris les soldats qui enlevaient déjà leurs pantalons. Pour eux, les soldats n’étaient que des barbares dont leurs seules désirs dans la vie était de tuer, piller et de prendre de force une belle paire de jambe. Pourtant, les magiciens ne feraient rien pour empêcher les soldats d’assouvir leurs désirs, après tout ils n’étaient là que pour voir si le contrat était rempli et ils avaient peur de se battre contre une dizaine de gardes alors que eux n’étaient que quatre.

 

La femme regarda partout autour d’elle, cherchant de l’aide pour échapper à ses agresseurs, mais il n’y avait personne pour l’aider ou ils étaient cachés derrière leurs fenêtres et ne bougeraient pas le petit doigt pour aider cette femme de peur de subir le courroux de l’armée régulière. Son visage était crispé par la peur, et face à ce destin des plus cruel, elle se mit à crier, sa voix porta loin, dans sa voix on entendait la peur et un appel à l’aide.

 

Un soldat gifla la femme pour la faire taire, du sang apparu au coin des lèvres de la femme. Il allait remettre une gifle à la fille, mais il n’en eut pas l’occasion, une fumée noire s’installa et une lame noire lui traversa la main, et ensuite lui taillada la gorge. Il mourut sans pouvoir prononçait un mot, et sans savoir qui était son assassin. Avant que le cadavre touche le sol, trois de ses compagnons le rejoignirent dans la mort. Ils étaient morts sans pouvoir se défendre, sans faire un bruit.

 

Les autres encore vivants tirèrent leurs épées ou invoquèrent un sort offensif et firent face à la fumée noire. Pendant plus d’une minute plus rien ne bougeait, tout le monde attendait un geste pour commencer. On avait l’impression que le temps c’était arrêté, il n’y avait plus aucun bruit, comme si le bruit n’avait pas sa place dans cette rencontre. Le premier mouvement se fit du côté de la fumée qui disparut à l’intérieur de l’invocateur, laissant place  à un jeune homme. Il avait les cheveux noirs, ses yeux étaient quant à eux d’une couleur bleu opale mais exprimait une profonde tristesse. Son armure noir était de toute beauté, seul un maitre artisan pouvait faire une armure de cette perfection-là, on ne parle pas de ce d’aujourd’hui mais les maitres d’il y a cinq cent ans, eux ils étaient vraiment des artistes, ces armures-là pouvaient résister à une charge de cavalerie lourdes armés de lance. Et la gravure sur l’armure étaient des plus réalistes, on avait l’impression que les deux dragons se déplaçaient sur l’armure. Mais le plus impressionnant était le nombre d’armes qu’il transportait sur lui, deux dagues de chaque côté de ses hanches, dans son dos deux épées croisées, autour de ses poignées des couteaux de lancer, et sur chaque jambe des coutelas. C’était une véritable armurerie ambulante. Et pour compléter la panoplie il avait une cape de la même couleur que son armure.

            

La peur c’était tout doucement installé parmi les soldats, l’insouciance de ce jeune avait quelque chose de problématique, une personne normale aurait une certaine incertitude face à autant de personnes mais lui, on avait l’impression que la mort ne l’effrayer pas, il se tenait devant eux comme si le fait d’être là était une promenade de santé. Les mains des soldats se mirent à trembler, on dit qu’un soldat reconnait un maître épéiste non pas en le reconnaissant mais en sentant la peur s’insinuait en eux lorsqu’il devait l’affronter. Les magiciens profitèrent de l’inaction pour finir la préparation de leurs sorts, quand le sort fut fini, ils le lancèrent.

 

 Des boules de feux filèrent vers l’homme, il les regarda sans bouger et au dernier moment, quand tout le monde crut qu’il allait finir cuit, il disparut. Tout le monde pensa qu’il était mort, des sourires apparurent sur les lèvres des agresseurs et se retournèrent vers la victime qui à cause de cette homme allait subir encore plus leurs assauts car ils avaient reçu trop d’adrénaline et devait l’évacuer, et aussi venger la mort de quatre des leurs. L’un d’eux dit tout haut :

« Rien de mieux que de se faire une princesse après avoir fait une bonne grillade, hein les gars ?

- Tu as déjà réussi à te faire une princesse ? demanda l’un de ses compagnons.

- Non, répondit l’intéressé, mais je vais avoir l’occasion d’essayer ça tout de suite.

- Je ne crois pas que ça soit aujourd’hui que tu feras quelque chose, en fait tu ne feras plus jamais rien. Dit une voix derrière lui. »

Le soldat se retourna et la dernière chose qu’il vit fut une lame brillante recourbé fonçait vers son cou et ne vit plus rien après. Mais les autres virent une tête volait dans les airs et atterrirent au pied de la présumé princesse. En voyant ça, elle se mit à crier et s’évanouit.

 

Le jeune homme disparu à nouveau. Les soldats regardèrent tout autour d’eux, mais ne virent rien. Pris de peur l’un des soldats s’enfuit mais ne fit que quelques pas avant de s’arrêter d’un coup. Tout le monde regarda avec horreur, le fuyard s’écrouler  parterre, la gorge avait été tranché et la jugulaire avait dû être touché car une mare de sang venait d’apparaitre alors qu’il venait juste de toucher le sol. Les survivants étaient affolés, ils ne savaient pas d’où provenait l’attaque, une cible invisible c’était terrifiant mais une cible invisible armé c’était un cauchemar. Ils se regroupèrent autour de leur victime, même les magiciens si arrogants vinrent à côté des soldats, leurs peurs les réunissaient mais ne les protéger pas contre ce fléau lancé contre eux. Les magiciens invoquèrent un bouclier qui les entourèrent tous sur plusieurs mètres. Un rire se fit entendre, et quand les échos du rire se furent éteints, une voix sortit de nulle part déclara :

« Quelle piètre magie, je pourrais le détruire en dix coups et tuer quatre d’entre vous avant que vous ne compreniez que quoique vous fassiez cela ne servira à rien.

- Lâche montre toi, qu’on puisse te tuer.

- Moi, lâche ? Vous qui vous attaquez à une jeune fille, vous m’insultez de lâche, ne vous vous foutez pas de moi. Vous êtes faibles et méprisables, alors pourquoi devrais-je me battre à la loyale contre vous… Mais je vais vous faire une fleur, je vais me montrer pour que vous contempliez le visage de la mort. »

Le jeune homme apparut progressivement, d’abord sa tête, ensuite son corps et enfin ses jambes. En apparaissant, il dégaina ses deux épées, respira à fond et quand il finit de réapparaitra, il annonça :

« Que la mort vous amène direct aux enfers, première technique de l’assassin : les Vingt

Coupures. »

 

Les soldats et les magiciens virent une vingtaine d’épées frappées le bouclier qui vola en éclat, ils furent éblouis par l’explosion de leurs boucliers et quand tout redevint enfin normal ils ne virent plus le jeune homme. Il s’était avancé pendant la microseconde du flash du bouclier et avait avancé de plusieurs mètres pendant ce laps de temps. Il se retrouva agenouillé devant la princesse et avant que les autres comprennent où il était exactement, il enveloppa la princesse de sa cape. Et quand ce fut fait, une chose impensable se produisit, quatre soldats tombèrent littéralement en morceau, les corps avaient été coupé en trois voire quatre. Une fontaine de sang éclaboussa les vivants et la cape.

 

Les agresseurs étaient paralysés par la peur, c’était même pire que la paralysie, c’était plus comme si les muscles étaient tétanisés. Leurs cerveaux disaient de fuir mais leurs muscles n’obéissaient plus, et même si ils pouvaient fuir, ils n’iraient pas loin. Ils ne savaient pas comment mais ce jeune homme pouvait se déplacer plus vite qu’eux alors qu’il portait une armure lourdes. C’était un démon au visage d’homme, on disait que les démons avaient envahi le royaume D’Alegor au Nord. Mais si c’était le cas qu’est-ce qu’un démon faisait à  Noirforge ? Mais ils n’auraient jamais la réponse car ce jeune homme était bien décidé à tuer tous les agresseurs.

 

Le jeune homme regarda si la cape empêchait bien la princesse de voir ce qui allait suivre. Voyant que c’était le cas, il eut un sourire et se tourna vers les derniers debout. Regardant tour à tour chaque homme qui lui faisait face, son sourire s’élargit, et pendant un petit moment il se perdit dans ses pensées, et dit :

« Tu as raison, tu as le droit de t’amuser un peu… Mon corps n’est qu’un réceptacle, une prison et je n’en suis qu’un gardien, par ses paroles je te libère de cette prison de chair. »

En disant cela, ses yeux changèrent de couleur, ils devinrent jaunes avec une pupille verticale comme ceux des chats, ses yeux étaient effrayants. Le jeune homme ressemblait maintenant à un véritable démon.

« Maintenant que ta cage est ouverte, on ne fait plus qu’un, je suis tes yeux tu es mes yeux, je suis ton corps tu es mon corps. Notre force ne forme plus qu’un, je t’ordonne tu obéis, tu agis je subis…. Dévore ! »

 

Un rugissement sortit de nulle part, qui réveilla la jeune fille et juste après la princesse entendit ses agresseurs hurlaient de douleur. Elle était effrayée, ses bruits lui étaient insoutenable, elle se sentait nauséeuse. Que devait-elle faire ? S’enfuir ou rester ? Elle ne savait pas quoi faire, et plus elle réfléchissait et moins elle savait quoi faire. Elle réfléchissait encore quand le silence s’installa, sa respiration se fit encore plus forte, son pouls avait atteint un pic. Elle allait encore s’évanouir de peur, mais avant qu’elle s’évanouisse, la cape s’enleva et le jeune homme s’agenouilla en tendant une main, ses yeux opales étaient irrésistibles et lui fit oublier sa peur, mais exprimait une infinie tristesse, elle prit sa main, la chaleur de la main du sauveur était chaude et réconfortante dans cette nuit froide.

 

Le jeune homme la releva avec douceur mais il cacha avec son corps la scène macabre. Son visage avait un large sourire, un sourire affectueux, plein de chaleur. C’était étrange, un moment avant il était en train de faire un massacre et là il souriait comme si il venait de rencontrer la princesse dans un bal de la cour. Il commença à parler :

« Chère princesse, j’espère que ses brutes n’ont pas eu le temps de vous toucher ?

-  Des brutes eux ? Alors que vous les avaient massacré sans aucun remord ? Si eux étaient des brutes, alors vous vous devez être un monstre ?

Le sourire du jeune homme se crispa, la réplique de la princesse était certes juste mais déplacé car il était venu la sauvée et elle le remercier en le mettant dans le même sac que ses gars-là, voire pire. Il se ressaisit et répondit :

- Je suis donc un monstre, et une princesse comme vous ne fréquente pas les gens comme moi. Donc je vais vous laissez… Ah avant que je parte, j’ai cru comprendre que vous êtes sous un contrat donc il y aura surement un autre groupe qui va arriver d’ici peu, surtout qu’un des magiciens a eu le temps d’envoyer un message magique à son employeur, je pense que c’était pour prévenir qu’ils avaient échoué et qu’il fallait envoyer un  autre groupe.               

- Ne partez pas guerrier, demanda la princesse avec de la peur dans la voix, je me sentirai plus en sécurité avec vous, excusez-moi de vous avoir insulté de la sorte, la peur a eu raison de moi.

- Non vous avez raison je suis un monstre,  quoique vous êtes trop gentil je suis qu’un assassin. Je suis un mercenaire !

- Ne dites pas ça, je vous en prie, vous m’avez sauvé la vie qu’importe ce que vous êtes, je vous dois la vie. Si vous êtes un mercenaire, je vous engage pour me protéger jusqu’au moment où j’aurais rejoint mon campement.

- Votre campement ? répéta le jeune homme, vous avez un campement et vous vous baladez seule dans cette ville, bordel vous êtes inconsciente ou vous êtes trop conne ?

- Comment osez-vous ? Je suis une princesse et insulter une princesse c’est la peine de mort assuré.

- Oh fermez là un peu, ça serait le cas seulement si j’étais dans votre royaume mais là vous n’êtes pas chez vous, s’énerva le jeune homme, pourquoi je t’ai écouté ? J’aurais pas dû t’écouter et la sauver, ah, joue les sauveurs et subit le courroux d’une imbécile… Je suis un mercenaire et non un chevalier servant…

- A qui parlez-vous ? S’inquiéta la princesse.

- Mmh à personne… Vous vous voulez m’embaucher mais moi je ne veux pas travailler pour vous, j’ai déjà un autre travail, je dois rencontrer mon contractant. Et je ne suis pas stupide, pour vouloir éliminer une princesse et engager des troupes régulières comme ses soldats et ses magiciens, votre ennemie est vraiment puissant.»

Une voix dans la tête du jeune homme parla :

« Comme si ça t’intéresser pas de travailler sous ses conditions, petit prince, je suis sûr que tu vas accepter la proposition »

La voix avait raison, se dit le jeune homme, et il n’aimait pas quand la voix avait raison, car quand elle avait raison c’était synonyme de gros, très gros problème. Il lâcha un profond soupir et accepta l’offre de la princesse.

Ils ont marché vers l’Est de la ville pendant une demi-heure, sans dire un mot de plus, ils se retrouvèrent devant une forêt. La princesse lui avait dit que c’était dans cette forêt que son campement avait été monté, le jeune homme pensait que si le campement d’une princesse était installée dans une forêt c’est que la visite de la jeune femme n’était pas officiel, et donc que cette expédition était dangereux.

Le jeune homme lui expliqua alors son idée, il allait continuer à la surveiller mais il allait disparaitre pour ne pas effrayer les assassins qui pouvaient se cacher dans le campement. La jeune princesse réfléchit longuement à cette proposition, s’il disparaissait le danger sera plus grand car ses ennemies attaqueront et elle pourrait être tuée, mais si elle refusait le danger ne sera jamais identifié. Elle accepta son idée et le jeune homme disparut dans le noir en faisant un pas en arrière, sa présence avait été comme effacé. La princesse se demanda s’il ne l’avait pas laissé seule et se fiant au jeune homme qu’elle connaissait à peine, commença à marcher vers son campement.

Après l’approbation de la princesse, le jeune homme fit apparaitre le manteau de l’ombre, cette technique permettait à son utilisateur de devenir invisible, ou plutôt c’était une vision d’optique lié au jeu des ombres et des lumières projetaient sur les  yeux d’autrui, ce qui permettait de créer une zone invisible à tous yeux ne faisant pas gaffe. Les techniques des ombres sont vraiment efficaces, surtout pour la guilde des mercenaires dont le jeune homme faisait partie. Les contrats qui doivent être discret se faisaient grâce au possesseur de la technique de l’ombre ou aux imitations de la technique d’ombre. Certaines techniques utilisaient la magie, d’autre c’était juste des illusions. Le jeune savait utiliser les deux, le murmure de l’ombre fait partie de la technique magique et le manteau de l’ombre ce n’est qu’une illusion, le jeune homme disparut dans le noir en faisant un pas en arrière, sa présence avait été comme effacé.

 

Le jeune homme suivit la princesse à travers la forêt pour enfin arriver au campement. Le campement avait été dressé parfaitement, le jeune homme se dit que c’était donc des vétérans qui étaient là, car seul l’expérience pouvait permettre un dressement parfait comme celui-ci. En effet, si c’était les recrues qui auraient monté le camp, ils auraient suivit la procédure qu’ils avaient appris dans le livre militaire, c’est-à-dire un camp où les sentinelles sont visibles pour dissuader des attaques plantaient tous les vingt mètres. Or ici, les sentinelles étaient invisibles surement caché dans les arbres ou dans les buissons, ainsi ils peuvent surprendre l’ennemi et provoquer des dégâts physique, matériel et psychologique à un ennemi inexpérimenté ou à un ennemi trop confiant.

 

Le campement en lui-même était pareil à tout le campement militaire de tous les royaumes, la tente du commandant et de son état-major installé au milieu de toutes les tentes. Ce qui paraissait logique pour le jeune homme, la tente de l’état-major et du commandant devaient être le plus inaccessible possible, car sans chef, le campement complet n’avait plus aucune utilité et tombé très facile. Alors que si l’état-major était au centre, elle était plus difficile à atteindre, les ordres pouvaient facilement arriver à la première ligne et pouvait fuir pendant que les soldats combattaient jusqu’à la mort. Le jeune homme pensa que l’état-major n’avait que deux rôle, le premier était de donner des ordres qui souvent n’avaient aucune utilité et l’autre fuir pour sauver leurs vies.

 

Pendant que le jeune homme admirait le campement et se faisait des pensées sur l’installation des campements, la jeune princesse continua à avancer dans son campement. Chaque soldat qui croisait son chemin s’arrêter dans leur activité et saluer la princesse en se frappant du poing leur poitrine, signe d’un très grand respect. Le jeune homme était toujours au côté de la princesse quand elle arriva devant la plus grande tente.

 

La jeune femme ouvrit la porte en toile de la tente et la referma derrière elle. Le jeune homme réapparut devant elle, elle en fut soulagée de le voir. Elle avait le cœur qui battait la chamade, traversée le camp qui était peut-être rempli d’assassin qui attendait la moindre occasion de la tuer l’effrayer mais voir le jeune homme devant elle l’a rassurée un peu.

 

Le jeune homme regarda la jeune femme, on voyait dans le regard de cette dernière de la peur, ce qui était logique car sa vie était en danger. Son regard appelait à l’aide et le jeune homme ne pouvait s’empêcher de se dire que la voix avait peut-être raison, qu’il allait accepter ce travail. Pas pour les beaux yeux de la princesse qui avait cette magnifique couleur mauve, mais car la mission était impossible à remplir, c’était du suicide.

 

Depuis qu’il avait rejoint la guilde des mercenaires pour vivre, il avait accepté le travail que personne accepté car ils étaient trop dangereux, voire impossible à en sortir vivant. Et cette mission allait surclassée toute les autres missions qu’il avait faites jusque-là, car il s’agissait d’une mission où la cible était tellement puissante qu’elle pouvait commanditée un assassinat sur une princesse avec des troupes régulières.

 

Lorsqu’on affronte une troupe régulière, cela signifié qu’on allait à l’encontre de la volonté de leur seigneur. Et la volonté du seigneur peut provoquer des guerres, des massacres et pleins d’autres choses. Pour avoir tué des membres de la troupe régulière, le jeune homme venait à signer son arrêt de mort dans d’atroce souffrance, même si c’était de la légitime défense, mais en tuer une dizaine et en plus avec des mages qui les protégeaient,  la sentence subite serait pire que la mort. Rien que pour avoir tué les magiciens, le jeune homme  subirait la torture pendant plus de cinq ans. Après, il l’empalerait vivant, mais ça c’était seulement s’ils arrivaient à le trouver et à l’arrêter.

 Il y a peu de gens qui vont à l’encontre des seigneurs, et les seules à la connaissance du jeune homme qui pouvait véritablement se battre contre eux dans ce monde était la guilde des mercenaires, cela c’était déjà produit deux fois dans le passé, et les pertes dans les deux camps avaient été terrible. Et le jeune homme allait surement provoquer une nouvelle guerre en protégeant la princesse.  .

 

Mais pour le jeune homme, la peine n’était pas importante car elle amenait des éléments de réponses, le premier élément était que c’était un seigneur le commanditaire de la tentative de l’assassinat, le second c’est que seul quelques royaumes avaient les ressources nécessaires pour utiliser des magiciens comme simple protecteur. Un magicien revient extrêmement cher lorsqu’on lui confie une mission, et si on utilisait les magiciens pour simplement protéger des assassins des troupes régulières, cela signifiait que le royaume avait d’extraordinaire ressource. Et le dernier point qui était crucial, était que la princesse était partie seul, sans aucune protection, et les assaillants étaient au courant des déplacements de la princesse alors soit ils surveillaient ses déplacements mais c’est trop dangereux car les espions sont facilement repérable. Ou soient ils avaient un complice qui appartenait depuis longtemps aux troupes régulières de la princesse, une personne qui avait une certaines ancienneté dans le groupe du  camp qui était assez proche d’elle, donc ça ne pouvait pas être un simple soldat car pour un rendez-vous secret en-dehors du campement et sans protection, les simples soldats n’était pas mis au courant, ce qui n’a qu’une seule conséquence. Un membre haut gradé de l’état-major était la taupe, de préférence un membre influent et le plus proche de la princesse, car un projet comme ça ne pouvait être divulgué qu’à très peu de monde, ce qui veut dire que seulement trois personnes dans un état-major devait être au courant de ce projet : Le chef du campement, le conseiller de la princesse et le secrétaire en chef. Le jeune homme pensa que le chef de campement était un homme intègre car la troupe qui protégeait le campement était des paladins, des soldats d’élite qui n’ont qu’un seul but dans leurs vies, protéger leur souverain et sa progéniture.

 

Pour se faire, ils s’entrainent jour et nuit, presque sans se reposer. C’était des hommes qui n’ont qu’un code : l’honneur, et pour un paladin la pire insulte qui puisse exister et de lui dire que c’est un traître, et penser qu’un commandant des paladins puissent trahir était impossible, il préférerait sacrifier sa vie que de trahir, et impossible de leur faire du chantage, car ils n’ont aucune famille, se sont tous des célibataires qui ont renoncer à leurs droits de fonder une famille pour consacrer pleinement à leurs tâches.

 

Pour le conseiller de la princesse, c’était possible qu’il trahisse mais généralement ils sont rattachés à la seigneurie de leurs royaumes et donc la jeune progéniture du seigneur et le futur conseiller qui est lui aussi jeune, grandisse ensemble et donc des liens très forts unissent les conseillers et leurs seigneuries.

 

Le seul qui n’a fait aucun serment et n’a aucun lien est le secrétaire, il vient de l’extérieur du château où vit la seigneurie, il n’a fait aucun serment pour protéger sa seigneurie, et pouvait facilement être sous la contrainte du chantage, les problèmes de jeu, l’enlèvement de sa famille, l’adultère, tout ce qui pouvait le faire chanter y passer. Il fallait l’interroger pour voir si c’était lui le traître, si il avait des complices, qui l’avait engagé et pour quel raison. Le jeune homme se demanda comment faire pour faire parler le secrétaire sans éveiller des soupçons de ça part et de ses éventuels complices. Une idée germa dans sa tête, mais il allait devoir utiliser la princesse pour réussir, et dans son état actuel, ça risquait d’être difficile pour elle, elle était en état de choc. Ce qui était normal, la vie d’une princesse n’est pas compliqué et n’a rien de dangereux normalement, la seule chose de dangereux dans la vie d’une princesse c’est le mariage arrangée mais là, cette princesse avait failli subir des atrocités qu’elle n’aurait jamais pensé. Le jeune homme poussa un profond soupir et décida de se jeter à l’eau :

«  Princesse, j’ai accepté de vous protéger mais pour vous protéger, je dois vous dire qu’il y a une possibilité qu’un membre de votre entourage soit un complice des assassins qui vous suivez, et je dois savoir pourquoi vous vous promeniez tout seul, hors de votre campement sans aucune protection, cela me permettra de savoir qui pourrait être votre ennemie et l’attaquer pour qu’il n’envoie plus aucun assassin contre vous. Si vous refusez votre vie ne sera plus avant le lever du jour. »

La princesse n’en croyait pas ses oreilles, un étranger et de surcroit un mercenaire, lui donnait un ordre, si elle aurait été dans son royaume, elle aurait pu le faire pendre, mais elle se dit que par le temps qui court, un étranger pouvait donner des ordres à n’importe qui, tant qu’il avait les moyens pour les donner. Et cet homme avait largement de quoi donner des ordres à n’importe qui après avoir entendu le massacre de tout à l’heure. Elle prit le temps de réfléchir encore un peu et se lança dans ses explications :

« Vous êtes surement au courant que dans le nord de Zalphégal, est apparu des démons et se sont mis à attaquer tous les royaumes proches de leur apparition… Oui, très bien, mais cette armée de démon est sous le contrôle d’un pays, nous ne savons pas encore lequel. Mais nos espions confirme avoir vu des hommes donnaient des ordres à ses démons. Certains royaumes ne peuvent même plus s’appeler royaume, ils n’ont plus que quelques bastions qui tiennent à peine debout, quand les démons attaquent une place forte ou tout autre place humaine, ils tuent tout sur leur passage si bien humain que bétail, et comme si ce n’était pas suffisant ils exposent les cadavres de leurs victimes dans d’atroce position et certains sont encore vivant quand ils subissent ses atrocités. Mon action est de soulever plusieurs royaumes pour créer la première grande armée de Zalphégal, unifié les autres nations à ma cause pourrait me permettre d’arrêter l’avancer des démons.

-Une bien belle entreprise, princesse, mais votre entreprise est vouée à l’échec. Une jeune princesse ne peut en aucun cas unifier plusieurs royaumes à sa cause. Alors je me pose la question de savoir pourquoi tenter cette entreprise voué à l’échec.

-Car mon peuple en souffre, notre royaume se fait attaquer par des démons et personne ne vient en aide. Même nos alliés n’aident pas, ils sont trop terrifiés pour sortir de leur château. Mon père ne peut le quitter pour pouvoir faire ce genre d’entreprise.

-Mmh…. D’accord, je comprends votre mission, je vois maintenant les intérêts de votre ennemi à vous faire tuer. Bon maintenant je veux que vous réunissiez votre état-major au complet. Je dois voir une chose et ensuite je ferais mon boulot. »

La princesse acquiesça, prit une inspiration et appela son page pour qu’il réunisse son état-major.